1. |
Elvis m'attendra
04:08
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Elvis m’attendra
Elvis m’attendra sur une plage du haut Doubs
Puis nous irons fumer à l’ouest de Gibraltar
L’envol est délicat au grand pays des Sioux
On a souvent bien fait de relire du Bachelard
Judy Garland m’offrira des Gin Tonic
La glace dilue un peu nos souvenirs clochards
Nous ferons des claquettes au bord de la Baltique
Il faut savoir toujours honorer ses rencards
Refrain
On sera tout au bord
A quelques pas du vide
Sur la corde raide
Des minutes, des barmaids
On n'aura même pas peur
Des dernières pluies d’orage
Du seul Vagabondage
De nos cœurs aviateurs
Frank Zappa composera dans un café anglais
Une partition dada bricolée de mots doux
Et il me l’offrira comme un dé en coffret
Le temps est donc venu de parler aux cailloux
Marguerite Yourcenar jouera un dernier blues
Sur un dobro rouillé la geste de Cendrars
Un diesel assoupi rêvant d’être un Soyouz
Il faut savoir toujours honorer ses rencards
Refrain
On lira des poèmes avec Sarah Connor
Des histoires mécaniques de temps qui brûle au sud
Du Prévert, du Char, et des muscles en or
Sister Rosetta Tharpe larsen nos inquiétudes
On sera tout au bord
A quelques pas du vide
Sur la corde raide
Des minutes, des barmaids
On aura un peu peur
Des dernières pluies d’orage
Du Grand Vagabondage
De nos coeurs aviateurs
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2. |
La Nuit s'en fout
03:23
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La nuit s’en fout
La nuit s’enfuit
La nuit défie
La nuit debout
La nuit dévie
La nuit divan
La nuit divine
La nuit devant
La nuit renoue
La nuit remue
La nuit à bout
La nuit à nue
La nuit rejoue
La nuit revue
La nuit dénoue
La nuit émue
Derrière les portes, la nuit s'allonge La nuit s’invite et puis s’oublie
La nuit je noue
La nuit nouvelle
La nuit à nous
La nuit s’e
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3. |
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Cargo Love sur la falaise
Sur ton cœur éolienne
Je suis nue, je suis reine
Ta peau miroir s’agite
Dessine des nuits insolites
Cargo Love sur la falaise
Rodéo d’amour et de baise
Tu fais un pas sur l’horizon
Je dis des mots de large en long
On vivra dans un vieil hôtel
Service d’étage – vue sur le ciel
Les trains s’amuseront du hasard
Même les vagues se coucheront tard
Cargo Love sur la falaise
Rodéo d’amour et trapèze
Toi l’acrobate sur l’horizon
Moi marin clown et tourbillon
Gestes offerts au kilomètre
Sur des parkings ni dieu ni maitre
Pas de limite pour nos voltiges
Nous sommes sentinelles et prodiges
Cargo Love sur la falaise
Rodéo d’amour et Zambèze
Electrique vent de nos ébats
On fait un pas la lune nous voit
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4. |
Cannibale Blues
02:38
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Je veux mâcher tes mots
Les avaler tout crus
Je veux les deviner
Sur le bout de ta langue
Je veux tirer les vers
De ton nez poétique
Te mener jusqu'au bout
Des ongles lunatiques
Je t'ai cherché souvent
Dans des plats aigre-doux
Je t'ai cherché longtemps
T'ai trouvé à mon goût
Farcir ta jolie tête
De pensées imprévues
Te dévorer des yeux
Cannibale suspendue
Te creuser la cervelle
En faire ma lagune
Te donner un coup d’oeil
Pour décrocher la lune
Je t'ai cherché souvent
Dans des draps aigre-doux
Je t'ai cherché longtemps
T'ai trouvé à mon goût
On se pique
On se plaie
Il pleut des coups et des cordes
On se prend la tête
On la serre contre soi
On arrive à la cheville
Le cœur dedans la main
Je t'ai cherché souvent
Dans des bas aigre-doux
Je t'ai cherché longtemps
T'ai trouvé à mon goût
Tu m'as tapé dans l’œil
La main dans du velours
T'en prendras plein la vue
Mon souffle sur tes bronches
Je te casserai les pieds
Les mettrai dans un plat
Et on s’obéira
Au doigt et à l’orgueil
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5. |
Le Passage
03:33
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Soulever la ville qui dort
Bouleverser la forêt
Désordonner les choses
Libérer les objets
Chaque pensée bien rangée
Dans les tiroirs du cœur
Il faut tout démonter
Mettre les comtoises à l'heure
Et dire au balancier
De nous offrir une fleur
En classant les sous-bois
On a jeté le loup
Bétonné les racines
Cloué le bec aux cailloux
Qui dit l'angoisse des feuilles
Au moment de tomber ?
Il faut tout bousculer
Retrouver le passage
Et dire au serrurier
De percer le blindage
Sur les tranches du matin
Étaler l'horizon
Glisser l'ennui sous vide
Ou le mettre en carton
Déplier les envols
Les sortir du placard
Il faut tout remuer
Dépoussiérer le sol
Demander aux fourmis
D'ouvrir des parasols
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6. |
Autobiographie pirate
06:00
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Je suis née un 3 mai à 2h45
Beau début de journée de printemps 69
Je suis au pied du Lion, entre Vosges et Chartreuse
Mon père est le plus grand des guerriers transalpins
Il soulève des montagnes en allant chez Peugeot
Ma mère, prêtresse pirate sur l'île de Bornéo,
Ensorcelle les âmes des micro-computers
Mon frère est pharaon - ma soeur souveraine vaudou
On a tout traversé, jusqu'aux rives de Java
Dans mon prénom, il y a un passage
Lave-toi les dents avec ton âme
Ton sourire sera éclatant
Ou il sera tout macadam
Lave-toi les dents avec ton âme
Nous ne sommes jamais prêts pour ce genre d'aventure
Je suis de celles qui doutent à en raser les murs
Mao et Poulidor sur leur vélocipède
M'ont fait signe de la main « On n'est pas des soviets »
Le régional de l'étape s'appelle Hubert-Félix
Rimbaud est franc comtois - ça rime avec Hendrix
Entre campagne et bitume on se croyait poètes
Sur nos 103 SP, 403 d'opérette
Et les arbres se frôlaient au bord de nos amplis
Lave-toi les dents avec ton âme
Ton sourire sera éclatant
Ou il sera pourri dedans
Ça dépend du ton décadent
J'ai perdu mes 20 ans dans un éternuement
Les nuits bien à l'envers, les matins-aspegic
Notre révolution n'était pas une fête foraine
Et nos courants d'air, pas des courants de pensée
On se sentait énorme. Je l'étais – sens propre
Dans mon garage tango on charmait le désordre
J'ai erré à grands pas sur des feuilles de papier
Accordé ma guitare aux larsens des mots
Et le temps me creuse, façon césure et sulfateuse
Lave-toi les dents avec ton âme
Ton sourire sera éclatant
Ou il sera tout macadam
Lave-toi les dents, pas d'amalgame
On a terminé les hivers, invité des enfants
On s'est couverts de perles, de babioles et d'amants
Toujours debout sur nos transatlantiques
Toujours vers l'horizon, on adapte nos optiques
Comme un Capitaine narcoleptique
J'ai mis mon âme dans les vagues
J'ai pris la baleine de 22h43
Et je suis repartie pour 50 années encore
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Lady Arlette Rouen, France
«La Lady jongle avec la langue française comme un skateur sur une rampe d'escalier.»
Normanrock
"Imaginaire sans limites, amour immodéré du jeu avec la langue française, textes ciselés intimistes à souhait et mélodies attachantes : le temps n'a pas prise sur le style de LA, entre l'énergie du rock dentelle et la douceur de la pop-poésie." Rouen.fr
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